A WAX, on ne veut rien faire comme tout le monde, alors ceux-ci, on aime leur faire mal.
Aujourd’hui, c’est le classique “Les hommes aiment plus le sexe que les femmes” qui va passer un mauvais quart d’heure.
Vous connaissez la chanson : les hommes sont de rustres bêtes affamées de sexe et les femmes sont de douces créatures à la recherche d’une communion émotionnelle. Evident, non ? C’est ce que nous racontent les films, les livres, la culture populaire… Plusieurs études ont même montré que les hommes sont ceux qui consomment le plus de pornographie sur Internet. (http://www.iub.edu/~kinsey/resources/FAQ.html#internet). Apparemment, l’affaire est réglée d’office.
Et si les filles voulaient juste avoir leur jardin secret ? Des chercheurs ont interrogé des hommes et des femmes sur leur sexualité au travers d’un questionnaire qu’ils et elles devaient remplir dans différentes conditions. Les personnes d’un groupe remplissaient un questionnaire en présence de deux scientifiques. Les sujets de l’autre groupe étaient seuls, anonymes, mais branchés à un détecteur de mensonge, qui leur était présenté comme tout à fait fiable (même branché sur une personne répondant à des questions par écrit). Ces conditions avaient pour but d’observer l’influence des “attentes sociales” sur les réponses des participant-e-s.
Les scientifiques constatèrent de cette manière que les femmes sont celles dont les réponses sont les plus altérées par le facteur social. En privé et branchées au détecteur de mensonge, les femmes reportaient en moyenne une activité sexuelle deux fois supérieure à celles ne répondant pas de façon anonyme ! Et mieux encore, en privé, les femmes décrivaient une activité supérieure à celle des hommes dans les mêmes conditions. Oui, les femmes ont un comportement sexuel similaire à celui des hommes, elles ne veulent juste pas que cela se sache.
Comme nous l’avions vu dans un article précédent (http://wax-science.fr/non-les-femmes-ne-sont-pas-de-douces-creatures-pas-plus-que-les-hommes-en-tous-cas/), les femmes sont plus sensibles que les hommes aux attentes que la société exprime à leur sujet. Vu que notre culture possède une image très “précise” (stéréotypée) de la sexualité féminine, il n’est pas étonnant que le « beau sexe » tende à vouloir coller à cette image préconçue (la recherche émotionnelle avant la recherche physique).
De nombreuses études sur la sexualité des femmes peuvent alors être remises en question. En effet, la plupart d’entre elles étant menées sous forme d’entretien face à face, nous pouvons maintenant penser que les réponses féminines ne sont pas tout à fait honnêtes. Ce qui renforce le stéréotype ! A tel point que la sexualité est de nos jours “accaparée” par le monde masculin : les pubs, les jeux vidéos, les films, les magazines associant ainsi naturellement toute activité “de mec” à une imagerie érotique. Un exemple ci-dessous.
Si l’on veut que ça tape dans l’oeil des hommes, il faut que ce soit un tant soit peu sexy ! En ce qui concerne les femmes, beaucoup pensent que l’érotisme n’a pas de prise sur elles. Nous voyons peu de publicités “pour femmes” assaisonnées de bellâtres dévêtus..
Pourtant, une équipe de recherche a montré que les femmes sont loin d’être insensibles aux images à caractère sexuel. Pour se faire, des images de différentes natures (plaisantes, dérangeantes, érotiques ou non, etc.) étaient présentées aux participant-e-s et les scientifiques relevaient pendant ce temps leur électro-encéphalogramme (EEG), c’est à dire l’activité électrique de leur cerveau. Et surprise ! En plus d’avoir un niveau de réponse électrique comparable à celui des hommes face à une image érotique, le cerveau des femmes répond plus vite et plus fort à ce stimulus qu’à tout autre image ! Ce qui amène même les chercheurs à penser qu’il existerait un circuit nerveux tout spécialement dédié à la sexualité. Par ailleurs, le fait que les femmes soient aussi sensibles que les hommes aux images érotiques laisse penser qu’elles aussi regardent un peu de pornographie, non ? Ou, tout du moins, que leur cerveau y est aussi sensible que celui des hommes.
Ah et s’il y a bien une chose dans le porno qui marque les hommes, c’est la taille des attributs que présentent certains acteurs ! Nombreux sont ceux à rougir et la tension est palpable dans les douches du sport lorsqu’il s’agit de comparer. Mais les hommes ne sont pas les seuls touchés par cette image réductrice et “magnifiée” de l’appareil génital que renvoie l’industrie du porno. Apparemment, les femmes connaissent également ce complexe lié à un appareil génital ne répondant pas à une “norme”. Face au nombre croissant de femmes leur confiant qu’elles envisageaient une opération plastique de la vulve, des gynécologues se sont demandées s’il existait réellement une « normalité » à ce niveau là. Elles ont demandé pour cela l’aide d’un cinquantaine de patientes, sur lesquelles des mesures ont été prises : taille, couleur, rugosité (?!), disposition pileuse… Résultat ? La morphologie de l’appareil génital féminin est soumise à des variations si importantes qu’il n’y a absolument pas de norme !
Il n’y a donc pas de complexes à avoir, et mieux vaut éviter toute intervention chirurgicale touchant cette zone de votre anatomie, mesdemoiselles. Et ceci compte aussi pour vous, messieurs, puisque vous connaissez désormais la réalité sur vos compagnes.
Sources :
Women’s Sexual Behaviors May Be Closer To Men’s Than Previously Thought – Ohio State University (http://researchnews.osu.edu/archive/sexsurv.htm)
Women\’s Brains React Surprisingly Fast to Erotic Images – Live Science (http://www.livescience.com/799-women-brains-react-surprisingly-fast-erotic-images.html)
Des mesures pour l\’égalité des sexes – Le Monde.fr (http://www.lemonde.fr/sciences/article/2013/05/06/des-mesures-pour-l-egalite-des-sexes_3171892_1650684.html)
COMMENTAIRES