De quel fléau s’agit-il?
Originaire des forêts tropicales d’Asie du Sud-Est, je suis désormais présent sur les cinq continents, ayant voyagé ces trente dernières années grâce au commerce international et notamment à celui des pneus usagés. J’ai su m’adapter progressivement à divers environnements dont le milieu urbain, si bien que je suis désormais capable de pondre à peu près partout. Mes œufs sont en effet résistants à la dessiccation (la sécheresse quoi), ce qui favorise leur transport et augmente leur durée de vie. En hiver, ils entrent en diapause (ou en hibernation si vous préférez), de façon à laisser passer la mauvaise saison.
Si je suis passé si facilement inaperçu, ma taille n’y est peut-être pas pour rien : ne mesurant que quelques millimètres, je suis plus petit qu’une pièce d’un centime !
Cependant, vu de près, je suis repérable à ma couleur noire et à mes rayures blanches sur les pattes et l’abdomen. Cela m’aurait valu l’appellation de moustique zèbre si je n’avais pas été si dangereux. Il m’arrive en effet d’être porteur du virus de la dengue (1000 cas par an en France) et du chikungunya (2000 cas par an en France), virus que je suis susceptible de vous transmettre à chaque piqûre ! Néanmoins comme tout le monde j’ai un point faible : je vole lentement, ce qui m’empêche d’ esquiver vos doigts agiles parfois…
Je détiens enfin le beau palmarès d’avoir colonisé plus de soixante pays et d’être classé parmi les dix espèces les plus invasives au monde, avez-vous deviné qui je suis ???
Je suis l’Aedes Albopictus ou plus communément le moustique tigre !
Alors quelles solutions pour se protéger face aux moustiques ?
Il y a bien les répulsifs à s’appliquer sur le corps, mais ils sont souvent nocifs pour la santé à hautes doses, et surtout de moins en moins efficaces face à l’apparition de résistances chez les moustiques.
Des scientifiques sont sur la piste de réponses prometteuses : créer des textiles intelligents capables de libérer localement des biorépulsifs, c’est-à-dire des molécules naturelles répulsives. Ces matériaux textiles seraient obtenus grâce aux biotechnologies, qui permettent de fonctionnaliser des surfaces en y insérant des particules bioactives.
Les premiers prototypes de textiles bio-répulsifs devraient concerner des moustiquaires, à quand les vestes anti-moustiques ?
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