Calquant l’individu photographié, scanné et numérisé, l’avatar est d’une ressemblance humaine « plus vraie que nature » (des boutons jusqu’aux ridules, en passant par les expressions faciales, ne pensez pas que c’est une version améliorée de l’Homme qui est conçue ! Vous pouvez donc commencer par poser ce paquet de chips, doucement…). Et puisqu’un dessin vaut mieux qu’un long discours, je vous laisse estimer cette virtuosité digitale de vos propres yeux.
« Et pour quoi faire ? » me direz-vous.
Et bien pour le moment, il faut, grosso modo, compter une centaine de milliers d’euros (et des poussières) + plusieurs semaines d’affinements, pour avoir le privilège de rencontrer son alter E-go. Les jeux vidéos, le 7ème art (vous vous souvenez du visage de Nathalie Portman dans Black Swan… ? Et oui! Je ressens aussi votre sentiment de trahison cinématographique) et les films publicitaires (Grace et Marilyn revivent le temps d’un spot de Dior) sont les principaux consommateurs de cette haute technologie. En revanche, d’ici quelques années, ce service sera vraisemblablement plus accessible, sur un plan financier comme temporel. Et la redondante affaire des usages sera d’autant plus sujette à controverses. L’utiliserons- nous afin de singer notre vie sur Internet, qui plus est avec une version idéalisée de nous – même, sur les réseaux sociaux ? Ou assouvirons – nous notre fantasme de téléportation digitale ? La question de la propriété intellectuelle et des dérives de hacking sont également à prévoir… En attendant, ce thème inspire déjà le monde littéraire. François Lainée, auteur de « La vie continue », met notamment en scène cette technique avec la thématique de la vie après la mort, envisageant nos futures possibilités de laisser une trace « vivante » de nous sur Terre. Comme quoi, l’art & la science ne sont jamais très loin l’une de l’autre…
Et vous, que feriez –vous avec votre double ?
COMMENTAIRES
Flora 23 janvier 2014 à 19h01 - Répondre
0 0Oui je les avais vus à Futur en Seine en juin au 104! C’est incroyable!