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Des vies sexuelles abominables : la punaise de lit et le poisson-lanterne

Dans la série "reproduction sexuelle ultra-chelou", je vous présente ce soir deux espèces que certain.e.s connaissent peut-être déjà : la punaise de lit et le poisson lanterne !

 

La punaise de lit, Cimex lectularius

C’est chiant, ça gratte, il y en a partout et on a l’impression qu’on n’arrivera jamais à s’en débarasser tellement ça grouille !

C’est sûr qu’avec un rythme de 200 rapports sexuels par jour, ça commence à faire beaucoup de punaises de lits ! Mais d’ailleurs, comment ces petites bêtes se reproduisent-elles aussi vite, quel est leur secret de longévité ?

punaise-lit-piqure-photo

4 photos successives d’une punaise de lit faisant son stock de bouffe pour 12 jours.

 

En fait, ce n’est pas très glamour :  il semblerait que le mâle, muni d’un sexe à corne pointue, perfore la femelle à tout va et injecte sa semence n’importe où, dans la tête, le ventre, les pattes, le dos, et même le cœur de ces dames ! Les spermatozoïdes, en surnombre, circulent ensuite dans le sang et les plus resistants arrivent aux ovaires… la suite, on la connaît !

Dernier petit détail d’évolution intéressant. À force de subir l’assaut répété des mâles, les femelles se retrouvent couvertes de cicatrices dessinant des formes semblables à des cibles. Ces cibles, qui au départ n’avait aucune fonction particulière, correspondent aujourd’hui à un réceptacle, dit « sexe succursale » qui est directement relié au sexe principal. Cette adaptation a pour conséquence de multiplier les chances de viser juste, mais surtout d’augmenter encore un peu plus le taux de reproduction de l’espèce !

Il semblerait également que l’orientation sexuelle de ces petits individus ne soit pas toujours très définie !
http://www.bladi.net/forum/138226-sexualite-punaises-lits/

Le poisson lanterne, de la famille des Myctophidae

Je suis moche, j’ai un goût abominable, j’ai une lanterne magique sur le front, je vis dans les abysses et… on me trouve uniquement sous ma forme féminine !

Poisson-lanterne

Mais qu’il.elle est mignon.ne !

 

En effet, en regardant le sexe de ces poissons (parfois prisonniers dans les filets des pêcheur.se.s), à chaque fois, on s’apercevait qu’il s’agissait de femelles ! Mais alors, où sont passés les mâles et surtout, comment se reproduire en l’absence du sexe opposé ? Au fil des observations, des chercheur.se.s ont finalement trouvé l’explication… il semblerait que mâle et femelle fusionnent !

Le mâle, à sa naissance, contrairement à la femelle, ne possède pas de lanterne pour attirer ses proies. Du coup, il ne peut pas se nourrir seul dans les abysses. Il va alors se rapprocher d’une femelle et s’y greffer, via un réseau sanguin similaire à un placenta et un cordon ombilical, afin de pouvoir manger et survivre. Plus le mâle se nourrit et plus un phénomène étrange se produit : il fusionne peu à peu avec la femelle pour finalement n’être réduit qu’à de simples gonades (appareils génitaux) mâles ! Le reste est complètement fusionné et a disparu dans l’organisme de la femelle.

Ensuite les femelles, dotées d’une paire de gonades fonctionnelles mâles, s’en servent pour leur reproduction et n’ont plus besoin de personne ! Cela dit, elles peuvent également se procurer plusieurs paires de gonades mâles de cette manière, et les arborer comme des bijoux (de famille) !

Voici une petite BD qui résume la situation du point de vue du mâle !
Je vous laisse méditer sur la diversité des comportements et des moyens de reproduction sexuelle qui peuvent exister sur Terre, et je vous dis à la prochaine pour encore plus curiosités animales !

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